Tout ce qui existe dans l’univers peut être classé sous forme analogique grâce aux 5 éléments ; correspondances simples à établir lorsqu’il s’agit des saisons, des points cardinaux, des couleurs, moins évidentes à première vue lorsqu’on y associe facultés sensorielles ou émotions ; il faut pour cela se départir d’un mode de pensée uniquement rationnel et se laisser pénétrer par la dimension plus sensible, intuitive, voire poétique, de la pensée chinoise qui nous incite à percevoir, au-delà des apparences, toutes les qualités subtiles présentes en chaque élément.
Les 5 éléments peuvent se combiner à l’expression énergétique du yin et du yang pour caractériser les saisons.
- Ainsi le Bois, naissance du yang, début d’extériorisation, exprime l’énergie du printemps…
- le Feu, apogée du yang, extériorisation maximum, l’été…
- le Métal, naissance du yin, début d’intériorisation, l’automne…
- l’Eau, apogée du yin, intériorisation maximum, l’hiver…
- la Terre, neutre, prend place à la fin de chaque saison, pour permettre le passage en douceur d’une saison à une autre ; dans certains textes traditionnels, la Terre correspond surtout à la période qui se situe entre l’été et l’automne…
Les saisons représentent la combinaison des énergies du Ciel et de la Terre et il convient à l’humain de s’harmoniser avec elles… si le corps se porte bien, l’esprit, lui aussi sera équilibré… et vice-versa !
La Médecine Traditionnelle chinoise, basée sur l’observation de la Vie, nous rappelle ce que nous savons au plus profond de nous, ou bien « ce que disait notre grand-mère », ou encore nous invite à écouter enfin notre corps et notre ressenti plutôt que d’obéir sans réelle envie aux nombreuses sollicitations extérieures…
N’est-ce pas se rapprocher de la Nature ? Se souvenir que nous en faisons partie et qu’il est salutaire de vivre en harmonie avec Elle ? C’est aussi prendre en mains la responsabilité de sa vie, apprendre à établir une relation saine avec nos émotions et s’ouvrir à une dimension plus vaste…
C’est contempler l’interdépendance et l’impermanence des phénomènes…
